Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Nankin en douce
  • : Des mini reportages sur la vie et les gens de la "capitale du sud". En marges de l'actualité brûlante pour faire découvrir une Chine tantôt drôle, tantôt poignante.
  • Contact

Rechercher

Archives

23 janvier 2006 1 23 /01 /janvier /2006 00:00

Flore n’avait jamais été sur les remparts. Après une leçon de guzheng, qui s’était poursuivie d’un repas où je ne m’étais pas contenu, je l’emmenais, comme promis, faire une promenade de digestion sur la merveilleuse muraille qui longe le lac Xuanwu. Le temps passait au printemps, les peaux respiraient avec un peu plus de volupté. Nous nous asseyions, nous nous promenions, nous parlions dans ce sabir des temps modernes qu’est le mandarin anglicisé.


Lorsqu’elle contemplait le lac, ou le Temple du Chant du coq, debout contre les briques brunes des remparts, je me collais contre elle et l’enlaçais dans les limites de ce qu’elle m’autorisait. Les frontières entre l’interdit et l’autorisé était nette mais impossible à prévoir. Je pouvais lui caresser les seins mais pas l’embrasser sur la bouche. Je pouvais lui mordre le cou mais pas plus d’une seconde. Je pouvais me presser contre elle par derrière, mais pas l’enlacer par devant. Selon les règles européennes, nous n’étions pas un couple d’amants, mais simplement une musicienne et un étudiant qui s’aimaient bien et exprimaient chastement leur inclination.


Nos paroles, elles, traitaient de choses très éloignées du contact de nos mains. Nous parlions des Ming, des caractères chinois qui apparaissent sur les briques des remparts, d’histoire et de géographie.

Partager cet article
Repost0

commentaires