La première impression du Yunnan a été la difference de faciès des gens. Moins chinois, plus birman, si j’ose dire, ou vietnamien.
Un bus de nuit nous a menés, Mimique et moi, de Kunming à Lijiang. (Ce n’est pas inconfortable du tout, ces bus, si on a la chance de dormir sur la couchette pour laquelle on a effectivement payé, et que des mères de famille sans scrupules ne les ont pas investies sans le moindre souci de justice. C’est encore plus confortable quand on n’est pas plus grand que la moyenne des Chinois.)
On s’est retrouvé aux places les moins désirées du lieu, coincées au milieu d’une banquette de cinq personnes et qui en contenait six.
Avant de dormir, serrés les uns contre les autres, Mimique me dit, de sa voix riante : “C’est la première fois que je dors si proche d’un étranger.”
L’étranger, c’est moi bien sûr, pas l’inconnu qui lui ronflait en pleine figure.