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  • : Nankin en douce
  • : Des mini reportages sur la vie et les gens de la "capitale du sud". En marges de l'actualité brûlante pour faire découvrir une Chine tantôt drôle, tantôt poignante.
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6 septembre 2005 2 06 /09 /septembre /2005 00:00
J’ai revu cette ancienne étudiante qui m’avait enlacé au Lac des Nuages Pourpres (voir l'article Le Lac des Nuages Pourpres.) Il n’était plus question d’érotisme entre nous, je lui avais dit que j’étais trop vieux pour elle. Quatorze ans d’écart, cela devenait gênant. Elle me présenta un jeune Français : « Mon copain », dit-elle. J’étais sincèrement content pour elle, elle était jolie et pimpante. Vraiment une belle plante. Je considérai une seconde son grand dadais d’amoureux. Un enfant, un visage glabre aux lèvres humides, des yeux peu ouverts sur le monde, un blondinet d’un intérêt difficile à repérer. Du point de vue de l’âge, ils étaient incontestablement bien appareillés, mais ce garçon était un gamin, un bébé d’un mètre soixante-quinze. Etait-il seulement capable d’apprécier à sa juste valeur la grâce de cette fille, la grâce maladroite de ses grandes mains ? Elle posséde le charme des gens grands, un manque d’aise dans les manières qui lui donne un air rêveur, ou spirituel. Elle-même n'est pas consciente de ce charme, bien entendu, et elle balance ses bras, les entortille comme des membres surnuméraires.
 
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