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  • : Nankin en douce
  • : Des mini reportages sur la vie et les gens de la "capitale du sud". En marges de l'actualité brûlante pour faire découvrir une Chine tantôt drôle, tantôt poignante.
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10 septembre 2005 6 10 /09 /septembre /2005 00:00

Je voudrais réagir aux quelques commentaires qu’a suscité mon article Femmes blanches. Merci, tout d’abord, de vous être exprimé, et d’avoir ouvert un riche débat. Trop riche pour que je puisse reprendre tout ce qui a excité ma réflexion, (car presque tout mériterait qu’on en discute.) Aujourd’hui, je ne discuterai qu’un point.
Ce que Fanette dit de l’attirance des femmes blanches pour les hommes asiatiques, voilà un problème très mystérieux. L’immense majorité des femmes occidentales avouent ne pas être intéressées par les Chinois. Elles les trouvent trop gentils, trop polis, manquant de virilité (ce qui en dit long sur les stéréotypes qui président aux fantasmes de ces femmes.) Une minorité pense, au contraire, que les Chinois sont attirants, mais rien ne se passe entre elles et les hommes en question.
Pourquoi n’y a-t-il pas de couples hommes chinois / femme occidentale ? Il n’y a pas de mariages, pas d’enfants, pas de concubinage, pas d’aventures, pas de passion, pas de sexualité, pas de promenades main dans la main, quasiment pas de flirt et très peu de tentatives réelles de séduction. Il y a certainement des exceptions, mais enfin la réalité est là : les échanges entre hommes d’occident et femmes de Chine sont multiples, variés, ils présentent tous les aspects des relations amoureuses ou sexuelles entre hommes et femmes en général (je dis bien tous : de la prostitution à l’amour platonique et à l’amitié pure et simple, en passant par des histoires d’amour de toutes sortes) ; cependant les échanges entre hommes chinois et femmes d’occident n’existent que dans les fantasmes, les livres et les films.
(Je ne parle que des hommes chinois car je ne connais rien des autres nationalités asiatiques, et uniquement des Chinois de Chine, non des Occidentaux d’origine chinoise, car la culture commune fait passer au second plan la différence ethnique.)
Pourquoi les femmes ne passent-elles pas à l’acte ? Je me le demande et le regrette sincèrement. Cela équilibrerait les choses, rendrait la vie en Chine encore plus joyeuse et serait peut-être une belle étape dans la libération des femmes.
A l’autre bout du problème, on peut se demander : les hommes chinois sont-ils vraiment attirés par les femmes d’occident ? Ils fantasment certainement, mais sont-ils prêts à faire le pas, à apprendre de nouveaux gestes, de nouvelles attitudes, à avoir une relation égalitaire ? Se sentent-ils « à la hauteur », pour reprendre l’expression de Fanette ? Dans tous les cas, ils ne bougent pas et, quand ils parlent de femmes idéales, ils évoquent les Coréennes, voire les Japonaises, car ils les perçoivent comme belles et « traditionnelles ». Une exception, qui n’en est pas une : le succès indéniable des entraîneuses blondes dans les boîtes sordides de province.
Que vienne le temps d’un désir plus mondialisé et mieux réparti.

 
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commentaires

G
Bravo Mathieu et Fanette!<br /> Il s'agit bien d'Henri Michaux, un extrait d' Un Barbare en Asie. C'est un livre tellement beau qu'on ne perdrait pas son temps à l'apprendre par coeur. <br /> Mathieu a gagné le gros lot et devra se présenter à la gare de Nankin entre le premier octobre et le premier novembre 2005, muni d'un exemplaire dudit ouvrage pour qu'on le reconnaisse. Qu'il se réjouisse, le bon Mathieu, on lui fera découvrir les délices et les délassements de la capitale des premiers Ming. <br />
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F
Bah, c'est pas juste... A 2 minutes près, c'est toi qui remporte le voyage Matthieu... J'ai à peine eu le temps de poster mon commentaire que le tien apparaissait en ligne... On se retrouve à Nankin ?
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F
Michaux ?
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M
Henri le mi-chaud mi-froid mi-tige mi-roseau, c'est moi qui gagne le gros lot !<br /> <br /> (selon ses biographes, cet auteur malchanceux n'a connu d' amour vrai qu'en péril au Pérou et à Paris dans l'éther)
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G
Et voici venue l'heure du grand concours du mois. Qui a écrit ce texte infâmant pour les femmes blanches et élogieux à l’égard des Chinoises ? Son auteur est considéré comme un des plus grands auteurs de langue française du vingtième siècle. Je precise que je nourris pour lui une grande admiration mais que je ne partage pas son opinion, si on peut parler d'opinion pour ce genre de texte.<br /> <br /> « Les femmes chinoises d’un corps admirable, d’un jet comme un végétal, jamais l’allure garce comme l’Européenne l’est si facilement, et les vieilles comme les vieux, des têtes si agréables, pas exténuées, mais alertes et éveillées, un corps qui fait toujours son travail, et une tendresse avec leurs enfants qui est un charme. »<br /> <br /> « L’amour chinois n’est pas l’amour européen.<br /> L’Européenne vous aime avec transport, puis tout d’un coup, elle vous oublie au bord du lit, songeant à la gravité de la vie, à elle-même, ou à rien, ou bien tout simplement reprise par ‘l’anxiété blanche’.<br /> (…)<br /> La femme chinoise pas du tout. La femme chinoise est comme la racine du banian, qui se retrouve partout, jusque parmi les feuilles. Telle, et quand vous l’avez introduite dans votre lit, il vous faut des jours pour vous en dégager.<br /> (…)<br /> Telle est la femme chinoise. Et cependant, tout cela ne serait rien si elle ne remplissait cette admirable condition du mot mitschlafen, dormir avec. Il y a des hommes tellement remuants que même leur oreiller, ils le jettent par terre sans s’en douter.<br /> Comment fait la femme chinoise ? Je ne sais ; une sorte de sens de l’harmonie, subsistant dans son sommeil, la fait, par des mouvements appropriés, ne jamais se détacher, toujours se subordonner à ce qui serait tout de même si beau : être harmonieusement deux. »<br /> <br /> Le ou la gagnant(e) est invité(e) à passer une semaine à Nankin, logé(e) à l’hôtel, petit déjeuner inclus, à regarder passer les bateaux sur le fleuve Yangzi. <br /> <br /> <br />
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