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  • : Nankin en douce
  • : Des mini reportages sur la vie et les gens de la "capitale du sud". En marges de l'actualité brûlante pour faire découvrir une Chine tantôt drôle, tantôt poignante.
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13 mars 2006 1 13 /03 /mars /2006 00:00

Des milliers de personnes se sont dirigées, en ma compagnie, vers le lieu de la parade du nouvel an. Je ne voulais pas manquer la parade, même si une voix intérieure me disait que cela me ferait de la peine.

Je suivais le flot de Chinois sur les passerelles. Nous traversions des immeubles, des banques, des centres commerciaux. Au milieu d’une passerelle, je me suis arrêté pour regarder une jolie tour, en face de moi. Combien faudrait-il de temps pour y entrer ? Je jetais un œil sur les passerelles, à droite et à gauche, qui survolaient les rues. A vol d’oiseau, quinze à trente secondes seraient suffisantes, à pied sur les passerelles, il faudrait compter une petite heure. A hauteur des voitures, la difficulté de traverser les rues rendrait la tour quasiment inaccessible.

Dans un centre commercial, je pus me rendre compte que les Chinois étaient aussi perdus que moi. Des groupes empruntaient des escaliers un peu au hasard. Je suivais tel groupe, puis tel autre, sans succès. Il arriva que je n’eus plus aucune idée de la manière de m’y prendre pour sortir de cette tour où je déambulais, longeant les boutiques closes. Nous étions tous dans la même situation. Les groupes égarés demandaient le chemin à d’autres groupes égarés. On tournait tous en rond, là était la vérité.

Quand je parvins à m’extirper de la tour, la parade allait démarrer. Je m’engageai dans le flot d’une foule qui me semblait la plus déterminée. J’aime que les gens soient résolus, cela rassure mon côté cartésien, caché au fond de moi. C’est donc avec résolution que nous prîmes place derrière des barrières, et que nous attendîmes. Les mouvements de populations ne cessaient jamais, certains s’éloignaient de nous, d’autres nous rejoignaient dans une calme confusion. Moi aussi je changeais de rues et de barrières, jusqu’à ce que je comprenne que le défilé ne passerait pas par les rues où j’attendais. Les barrières avaient dû être posées là pour faire diversion. Les membres du service d’ordre faisaient la circulation dans l’intention manifeste de maintenir la foule dans un mouvement continu, d’éviter les caillots et les frustrations de spectateurs amers d’entendre la musique du défilé sans en voir le moindre costume.

Fatigué, je m’assis sur un trottoir et lus quelques articles d’un journal qui traînait là. Il y avait des photos du défilé, prises la veille, lors d’une répétition. Je décidai de ne plus lutter contre la fatalité, et m’engageai sur une passerelle dont j’espérais seulement qu’elle me mène vers mon Ferry. Elle ne le fit pas, mais elle m’offrit une vue partielle d’un groupe, à l’effigie de Disneyland, qui prenait sa part à la fête hongkongaise.

 

 

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